Genève – Saba :
Le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré mardi que le pire scénario de famine se produisait actuellement dans la bande de Gaza, selon d’éminents experts internationaux, soulignant qu’il s’agissait d’une « famine entièrement provoquée par l’homme ».
Dans un message publié sur la plateforme X, suivi par l’agence de presse yéménite (Saba), Lazzarini a ajouté : « Gaza est au bord de la famine, la faim et la malnutrition se propageant largement dans toute la bande déchirée par la guerre, y compris chez les enfants. »
Il a noté que « plus de 100 personnes sont mortes de faim à Gaza » et a estimé que « le seul moyen d’arrêter cette catastrophe est d’inonder Gaza d’aide massive. »
Le responsable de l’ONU a déclaré que « les Nations Unies, y compris l’UNRWA, disposent de l’expertise et des ressources nécessaires. »
Il a expliqué : « L’UNRWA à elle seule dispose de l’équivalent de 6 000 camions de nourriture et de médicaments prêts à entrer à Gaza. »
Lazzarini a conclu son message en déclarant : « Faisons notre travail sans restrictions, en sécurité et avec dignité. »
Les Palestiniens de la bande de Gaza sont confrontés à une vague de faim sans précédent depuis que l'ennemi israélien a fermé les points de passage début mars, imposant de sévères restrictions à l'entrée de nourriture, d'aide humanitaire, de carburant et de médicaments.
Au fil du temps, les habitants de Gaza ont épuisé toutes leurs réserves de nourriture et les magasins se sont vidés. Trouver une miche de pain est devenu presque impossible, tandis que les prix des produits disponibles ont grimpé en flèche. La famine est devenue l'une des causes de mortalité les plus dévastatrices dans la bande de Gaza.
Avec le soutien des États-Unis et de l'Europe, l'armée ennemie israélienne continue de commettre des crimes génocidaires dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, causant la mort de 60 034 civils palestiniens, dont une majorité d'enfants et de femmes, et blessant 145 870 autres. Il ne s'agit là que d'un bilan préliminaire, des milliers de victimes étant toujours ensevelies sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux équipes de secours.
