Al-Qods – Saba :
Le directeur des affaires de l'UNRWA en Cisjordanie, Roland Friedrich, a mis en garde hier samedi contre la détérioration alarmante de la situation humanitaire à Khirbet Umm al-Khair et Masafer Yatta, au sud d'Hébron, en Palestine occupée. Cette situation fait suite à l'intensification des attaques de colons, à l'intensification des ordres de démolition et aux mesures qui menacent le déplacement forcé imminent de centaines de familles bédouines palestiniennes.
L'agence de presse officielle palestinienne a cité Friedrich, affirmant que depuis plusieurs années, les réfugiés palestiniens de Khirbet Umm al-Khair, située dans les collines au sud d'Hébron et adjacente à la colonie de Karmiel, sont victimes de harcèlement et de violence de la part des colons, ainsi que de démolitions de maisons et de mesures administratives, qui compromettent la vie de cette communauté bédouine, à laquelle l'UNRWA fournit des services.
Il a ajouté que les tensions se sont intensifiées ces derniers jours après que des colons armés ont pénétré dans la communauté jour et nuit, vandalisé des biens et tenté d'étendre la clôture de la colonie sur les terres d'Umm al-Khair. Il a poursuivi : « Cela survient alors que les communautés palestiniennes de la zone de tir 918, adjacente à Masafer Yatta, risquent d'être déplacées, affectant 200 familles, soit environ 1 200 personnes, dont 500 enfants. Au regard du droit international, ces colonies sont illégales.
Les communautés bédouines et pastorales isolées, comme Umm al-Khair et toutes les communautés de Masafer Yatta, sont confrontées à un déplacement forcé imminent. Cela reflète une tendance plus générale en Cisjordanie occupée : confiscations de terres en zone C, escalade de la violence des colons et impunité croissante, créant des conditions coercitives qui suscitent des inquiétudes quant aux transferts forcés de population. »
Frederick a souligné qu'Israël, en tant que puissance occupante, a la responsabilité de protéger ces communautés palestiniennes de la violence des colons et de traduire les auteurs en justice.
En vertu du droit international, la démolition de propriétés privées doit cesser, l'escalade des déplacements forcés doit être stoppée et les droits des communautés bédouines et pastorales qui ont vécu sur ces terres doivent être garantis. Pour des générations, vivre dans la dignité et la sécurité.
