Gaza - Saba :
Le directeur général du Réseau des organisations non gouvernementales palestiniennes, a annoncé que des bandes armées avaient saisi 86 camions d'aide, sous la protection de drones israéliens. La plupart de ces camions étaient chargés de farine dans le sud de la bande de Gaza.
Dans des déclarations à la presse faites samedi, Amjad Shawa,a expliqué que les camions d'aide volés étaient en route vers les entrepôts du Programme alimentaire mondial (PAM) dans le sud de la bande de Gaza.
Il a ajouté que le PAM prévoyait de distribuer de la farine aux familles palestiniennes selon un système de rotation à partir de demain, dimanche.
Il a indiqué que l'ennemi avait modifié à la dernière minute l'itinéraire du convoi, de l'axe de Netzarim au point de passage de Kerem Shalom, car la route y était dangereuse. Des camions ont été contraints d'entrer dans une zone rouge, évacués de leurs habitants, dans un contexte de trafic aérien intense, afin de protéger les gangs d'une éventuelle poursuite des forces de sécurité et de police de Gaza.
Mercredi soir dernier, le Programme alimentaire mondial a annoncé qu'il commencerait prochainement à distribuer de la farine aux familles de la bande de Gaza, y compris dans le nord, selon son ancien mécanisme de distribution. La farine parviendra directement aux familles, plutôt que par l'intermédiaire des centres de distribution d'aide mis en place par l'armée israélienne.
La directrice régionale de l'Organisation mondiale de la Santé pour la Méditerranée orientale, Hanan Balkhi, a déclaré samedi que les enfants de Gaza mouraient de faim et de famine, des chiffres extrêmement élevés en raison du blocus israélien étouffant.
Selon l'agence de presse Sanad, Mme Balkhi a noté que des décès surviennent parmi les adultes et les enfants en raison du manque de nourriture et de médicaments, et que les infrastructures sanitaires vitales de la bande de Gaza ont été complètement détruites.
Elle a souligné que la population vit dans un environnement sanitaire extrêmement difficile et que, bien que l'hygiène soit la base de la santé, elle est absente à Gaza.
Elle a ajouté : « Les systèmes de santé s’effondrent également, seuls quelques hôpitaux fournissant des services partiels ou limités. Il y a une réelle pénurie de ressources.»
Pour le 603e jour consécutif, les forces ennemies poursuivent leur guerre brutale et leur agression militaire contre la bande de Gaza, parallèlement au siège, perpétrant d’horribles massacres et des crimes de guerre flagrants contre les civils et les personnes déplacées dans diverses zones de la bande assiégée.
Le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, a confirmé aujourd’hui que le volume de l’aide envoyée à Gaza est sans commune mesure avec l’ampleur de la tragédie humanitaire que connaît la bande.
Lazzarini a expliqué dans un communiqué de presse samedi que « la famine à Gaza peut être stoppée avec la volonté politique, et ce que nous exigeons n’est pas impossible. » Il a appelé à permettre aux Nations Unies de remplir leur rôle en fournissant de l’aide à la population dans le besoin et en protégeant sa dignité.
Vendredi, il a annoncé que 900 camions d'aide étaient entrés à Gaza au cours des deux dernières semaines, ce qui ne représente que 10 % des besoins quotidiens de la population de la bande de Gaza. Il a ajouté que mettre fin à la famine actuelle à Gaza exige une volonté politique.
Lazzarini a appelé à permettre aux agences des Nations Unies et aux organisations humanitaires de reprendre leurs activités à Gaza, après l'interruption de l'entrée des camions d'aide depuis le 2 mars.
Le responsable de l'ONU a également expliqué que, lors du précédent cessez-le-feu, l'UNRWA et d'autres organisations avaient réussi à faire entrer 600 à 800 camions d'aide par jour.
Le directeur du complexe médical Al-Shifa, le Dr Muhammad Abu Salmiya, a révélé aujourd’hui que le complexe fonctionne à 20 % de sa capacité en raison de la destruction du système de santé de la bande de Gaza par l'ennemi sioniste, et qu'il est au bord de l'effondrement.
Samedi, Abu Salmiya a souligné dans des déclarations aux médias que l'hôpital Al-Shifa est confronté à une situation tragique, soulignant que des patients souffrant de maladies rénales décèdent faute de soins. Il a souligné que la pénurie de traitements, d'équipements et de fournitures médicales affecte les patients, dont l'état de santé se détériore progressivement, tandis que des fluides sont retenus dans l'organisme, et nombre d'entre eux risquent de perdre la vie.
Il a expliqué que certaines personnes sont martyrisées sous leurs yeux en raison de leur incapacité à prodiguer des soins.
Il a ajouté : « Nous faisons également la distinction entre les patients et voyons les blessés et les malades mourir sous nos yeux. »
Il a souligné que les organisations internationales s'efforcent de fournir de l'aide, mais que l'occupation empêche l'acheminement de l'aide. De son côté, Muhammad Abu Hasira, médecin interne et spécialiste des maladies rénales à l'hôpital Al-Shifa, a déclaré que l'hôpital souffrait d'une pénurie d'équipements médicaux et d'outils de dialyse, ce qui a entraîné de graves complications pour la santé des patients et le décès de nombreux patients. Il souligne que l'hôpital souffre d'une pénurie d'équipements et de fournitures de dialyse, les autorités ennemies n'ayant pas encore autorisé l'entrée des équipements et fournitures nécessaires.
Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé ce samedi que les hôpitaux de la bande de Gaza souffraient d'une grave pénurie d'oxygène en raison de l'incendie et de la destruction de dix centrales de production d'oxygène par l'armée ennemie pendant le génocide. Ces centrales répondaient aux besoins en oxygène de services vitaux, tels que les blocs opératoires, les unités de soins intensifs, les urgences et les pouponnières, ainsi qu'à ceux des patients à domicile.
Il convient de noter que l'armée ennemie a détruit 34 des 38 hôpitaux de la bande de Gaza pendant le génocide, ne laissant que quatre hôpitaux fonctionnant à capacité limitée malgré leurs dégâts, dans un contexte de grave pénurie de médicaments et d'équipements médicaux, selon les dernières statistiques du Bureau des médias du gouvernement à Gaza.
