Paris - Saba :
Trois cents écrivains français ont appelé hier mardi à décrire clairement et précisément les événements dans la bande de Gaza, soulignant que qualifier les massacres d'« horreur » ou d'« atrocités » ne suffit plus et qu'il est temps d'appeler les choses par leur nom : « génocide ».
Dans une lettre publiée par le journal « Libération », les signataires soulignent que le silence n'est plus une position neutre, mais plutôt une complicité dans le crime, affirmant que les mots jouent un rôle essentiel pour résister à l'effacement et aux déplacements massifs.
Les auteurs réclamaient des sanctions contre Israël, un cessez-le-feu immédiat, la justice pour les Palestiniens, la libération des prisonniers israéliens, celle de milliers de prisonniers palestiniens détenus arbitrairement et l'arrêt immédiat de ce qu'ils qualifient de « génocide ».
Ils ajoutaient dans leur lettre que depuis la violation du cessez-le-feu par l'occupation israélienne le 18 mars, celle-ci avait intensifié son agression contre Gaza, causant la mort de plus de 3 800 Palestiniens et en blessant près de 11 000.
La lettre soulignait que les écrivains de Gaza sont les porteurs de la mémoire et la documentation de la vérité, et que leur assassinat constituait une forme de censure et d'effacement culturel. Ils soulignaient que les mots sont aujourd'hui pris pour cible, au même titre que les corps, et que les défendre revenait à défendre la vérité et l'humanité.
