Sanaa - Saba :
Le ministre des Affaires étrangères Jamal Amer a adressé aujourd'hui mercredi une plainte officielle et urgente au Président de l'Assemblée générale des Nations Unies et au Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai 2025, au Secrétaire général des Nations Unies, au Secrétaire général de l'Organisation maritime internationale, au Secrétaire général de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), à tous les pays du monde, aux organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales, y compris les organisations internationales des droits de l'homme, ainsi qu'à de nombreux correspondants internationaux et professionnels des médias.
La plainte accuse « l’entité israélienne » d’avoir commis de graves actes d’agression et des attaques systématiques et délibérées contre la République du Yémen, ses territoires et ses infrastructures civiles vitales le 6 mai 2025, qui ont entraîné la destruction généralisée de biens nationaux vitaux et ont constitué des violations flagrantes du droit international.
Il a appelé à une action immédiate pour demander des comptes à Israël.
La plainte a également fourni des détails préliminaires sur les attaques israéliennes hostiles contre des cibles civiles clés, notamment l’aéroport international de Sanaa, qui ont entraîné la destruction complète du terminal passagers et des installations et l’incendie d’avions civils.
La plainte détaille également le port de Hodeidah, qui est une artère de transport vitale pour 80 % de la population. Des quais, des grues et des entrepôts destinés à l’aide humanitaire ont été détruits, faisant des victimes civiles.
La plainte affirmait que l'agression sioniste était dirigée contre les usines de ciment de Bayel et d'Omran, qui avaient été en grande partie détruites, et soulignait leur caractère civil, essentiel à la reconstruction.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Défense a confirmé que les attaques israéliennes ont également visé et détruit les centrales électriques de Haziz et de Dhahban, provoquant des pannes de courant généralisées pour des centaines de milliers de civils et d'hôpitaux.
Il a souligné que les objets attaqués étaient exclusivement destinés à des fins civiles et a souligné que leur destruction visait à affaiblir la résilience du Yémen et à infliger des souffrances extrêmes à sa population.
La plainte a rejeté toutes les justifications militaires possibles et a décrit la destruction comme « aveugle et généralisée ».
Français La plainte était fondée sur des arguments juridiques confirmant sans l’ombre d’un doute que les attaques israéliennes constituaient une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Yémen en vertu de l’article 2(4) de la Charte des Nations Unies, ainsi que de graves violations du droit international humanitaire, y compris des violations des principes de distinction, de proportionnalité et de précaution, ainsi que des violations des Conventions de Genève et de leur Protocole additionnel I, en particulier les articles 51, 52, 54, 56 et 147, qui concernent des violations graves telles que la destruction massive de biens qui n’est pas justifiée militairement, et du Règlement de La Haye sur la guerre sur terre.
En ce qui concerne l'aéroport international de Sanaa, la plainte portait sur des violations des accords de l'aviation civile (Convention de Chicago et résolutions de l'OACI), tandis que la plainte concernant le port de Hodeidah portait sur des violations des accords sur les activités maritimes et du Code ISPS. Accord SUA.
Dans la plainte, le ministre des Affaires étrangères et de la Défense a souligné l’absence de « nécessité militaire urgente » et a qualifié les destructions d’« aveugles et généralisées ».
Il a réitéré que les attaques israéliennes hostiles aggravent la pire catastrophe humanitaire d’origine humaine au monde au Yémen et que l’inaction internationale favorisera l’impunité.
Il a appelé les Nations Unies à condamner publiquement et sans équivoque les attaques hostiles d’Israël.
Il a appelé le Secrétaire général de l’ONU à renvoyer la plainte de la République du Yémen au Conseil de sécurité, conformément à ses pleins pouvoirs et à son autorité en vertu de l’article 99 de la Charte.
Il a appelé le Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l'ONU, le Secrétaire général de l'Organisation maritime internationale et le Secrétaire général de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) à créer une commission d'enquête internationale indépendante et impartiale pour enquêter sur les faits de l'agression israélienne et identifier les responsables.
