Genève - Saba :
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme, basé à Genève, a documenté une forte augmentation des taux de mortalité naturelle parmi les adultes dans la bande de Gaza, ainsi que des niveaux alarmants de mortalité infantile, pendant le plus long blocus continu imposé par Israël depuis le début du crime génocidaire.
L'Observatoire a averti hier samedi que la famine dans la bande de Gaza s'aggrave à des niveaux catastrophiques, compte tenu du blocus complet et illégal imposé par Israël depuis 62 jours, empêchant l'entrée de l'aide humanitaire, des médicaments et des biens essentiels.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a recensé des dizaines de décès dus à la malnutrition ou au manque de soins médicaux et de médicaments nécessaires, le plus récent étant celui du nourrisson de quatre mois, Janan Saleh Al-Skafi, décédé à l'hôpital Al-Rantisi, à l'ouest de la ville de Gaza, des suites de malnutrition.
L'Observatoire a lancé un appel urgent à tous les pays et aux organisations internationales compétentes pour qu'ils prennent des mesures immédiates afin de briser le blocus israélien illégal imposé à la bande de Gaza par voie terrestre, maritime et aérienne. Ce blocus constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et est utilisé comme un outil pour affamer la population civile dans le cadre du crime de génocide en cours.
Il a appelé à la fin immédiate de la fermeture complète de tous les points de passage, garantissant l’entrée sans entrave et efficace de nourriture, d’eau et de médicaments, avant que la malnutrition sévère ne se propage et ne devienne plus mortelle et potentiellement mortelle à grande échelle.
L'Observatoire a souligné que depuis le 2 mars, Israël a bloqué l'entrée de toutes les fournitures commerciales et humanitaires dans la bande de Gaza, les stocks alimentaires étant presque épuisés et les prix augmentant de plus de 500 % depuis octobre 2023, aggravant la malnutrition.
Il a souligné que les répercussions de cette politique ne se limitent pas au présent, mais s’étendent à l’avenir des Palestiniens en tant que groupe national, en produisant une génération entière menacée de handicaps physiques, psychologiques et cognitifs à long terme en raison de la malnutrition chronique, du manque de soins de santé et d’un traumatisme collectif permanent.
Il a souligné que ces résultats ne sont pas des dommages collatéraux, mais représentent plutôt le reflet direct d’une politique visant à perturber le développement naturel de l’individu et de la société, et à démanteler les fondements biologiques et sociaux de la communauté palestinienne.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a souligné que le crime de famine commis par Israël contre les civils dans la bande de Gaza constitue l’une des formes de génocide les plus extrêmes, les plus cruelles et les plus déshumanisantes. Non seulement elle prive la population de nourriture, mais elle vise également à détruire sa capacité à survivre.
Il a appelé tous les États, individuellement et collectivement, à assumer leurs responsabilités juridiques et à prendre des mesures urgentes pour mettre fin au génocide dans la bande de Gaza par toutes leurs actions.
Il a également appelé la Cour pénale internationale à accélérer ses enquêtes et à émettre des mandats d’arrêt contre les responsables israéliens impliqués dans des crimes internationaux commis dans la bande de Gaza.
