La Haye - Saba :
Lors de son discours devant la Cour internationale de justice de La Haye, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi, a appelé hier tous les pays et organisations internationales à cesser immédiatement de soutenir l'entité occupante et à travailler avec diligence pour mettre fin à la situation illégale qui prévaut dans les territoires palestiniens.
L'agence de presse internationale Tasnim a rapporté que Gharibabadi a prononcé un discours complet devant le tribunal mercredi lors d'une audience concernant l'avis consultatif sur les obligations de l'entité sioniste concernant la présence des Nations Unies dans les territoires palestiniens occupés, expliquant les dimensions de la catastrophe humanitaire en Palestine.
Il a considéré les politiques de l’entité sioniste comme un exemple clair de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités face à ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie.
Au début de son discours, Gharibabadi a déclaré : « La Cour internationale de Justice, en tant que plus haute autorité juridique des Nations Unies, est aujourd'hui confrontée à un test historique concernant le sort d'un peuple opprimé, le peuple palestinien. »
Le diplomate iranien a également souligné que l'entité sioniste ne possède pas les éléments de base d'un État du point de vue du droit international, réaffirmant la position de principe de l'Iran de non-reconnaissance de l'entité. Il a ajouté : « Nous ne reconnaissons pas la légitimité de l’entité sioniste, et notre objectif principal est de dénoncer ses crimes en cours dans les territoires occupés, en particulier dans la bande de Gaza. »
Les audiences publiques pour un avis consultatif sur les obligations de l'entité sioniste envers les Nations Unies et ses agences et organismes dans les territoires palestiniens occupés se poursuivent pour le quatrième jour à La Haye.
La Cour internationale de justice a entamé lundi une semaine d'audiences sur les obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après avoir imposé un blocus complet de l'aide entrant dans la bande de Gaza déchirée par la guerre.
Cette semaine, 38 pays soumettent leurs arguments, dont les États-Unis, la Chine, la France, la Russie et l’Arabie saoudite, en plus de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique et de l’Union africaine.
Selon l'ordre du jour de la Cour, les audiences (plaidoyers oraux) se tiendront du 28 avril au 2 mai 2025, avec 44 États et 4 organisations internationales exprimant leur intention de participer aux plaidoiries devant la Cour.
Cette décision fait suite à une résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en décembre dernier, proposée par la Norvège, demandant à la Cour internationale de justice d'émettre un avis consultatif décrivant les obligations de l'entité sioniste de faciliter la livraison de fournitures humanitaires urgentes aux Palestiniens et de veiller à ce qu'elles ne soient pas entravées.
