New York - Saba :
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a estimé hier que la déclaration par Israël de certaines parties de Rafah comme zone humanitaire signifie forcer les habitants de grandes parties de la ville de Gaza et des gouvernorats du sud de la bande de Gaza à quitter leurs maisons, présumées dangereuses. Cette conduite viole le droit international et vise à confiner les résidents dans des zones spécifiques en prévision de leur déplacement forcé via des couloirs sécurisés.
Dans une déclaration publiée mardi, Turk a déclaré que le monde doit agir pour empêcher un effondrement complet du soutien vital à Gaza, où les frappes aériennes israéliennes continuent de tuer des civils et de détruire des abris et des établissements de santé.
Il a souligné la nécessité d’efforts internationaux concertés pour empêcher que cette catastrophe humanitaire n’atteigne des proportions sans précédent, alors que le blocus total de l’aide humanitaire entre dans sa neuvième semaine.
Alors que les réserves alimentaires restantes dans la bande de Gaza s’épuisent rapidement, le Haut Commissaire a averti que tout recours à la famine des civils comme méthode de guerre constitue un crime de guerre, tout comme toutes les formes de punition collective.
Turk a déclaré que si Israël déclarait certaines parties de Rafah zone humanitaire, ce plan signifierait forcer de grandes parties de la ville de Gaza et des gouvernorats du sud de la bande de Gaza à quitter leurs maisons, qui seraient considérées comme dangereuses.
Le Haut-Commissaire a déclaré que l’impact cumulatif de la conduite des forces israéliennes à Gaza suscite de sérieuses inquiétudes quant au fait qu’Israël impose aux Palestiniens de Gaza des conditions qui les forcent à quitter la bande de Gaza. Ce déplacement délibéré viole clairement le droit international.
Il a souligné que les pays du monde sont clairement tenus, en vertu du droit international, de veiller à ce que ce comportement cesse immédiatement et qu’ils doivent agir en conséquence.
Turk a conclu en affirmant que la communauté internationale doit rechercher et traduire en justice tous les auteurs de crimes de droit international, quels qu’ils soient.
