Gaza-Saba:
Les Brigades Al-Qassam, branche militaire du Mouvement de résistance islamique Hamas, ont remis hier trois prisonniers sionistes dans le cadre du cinquième lot de l'accord d'échange avec l'ennemi sioniste, dans le cadre de la première phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza.
Les Brigades Al-Qassam ont annoncé la remise des trois prisonniers sionistes : Eliyahu Datsun Sharabi, Or Abraham Levy et Ohad Ben Ami. En échange, les autorités d’occupation ont libéré 183 prisonniers palestiniens de leurs prisons, dont 18 condamnés à la réclusion à perpétuité.
Avec l'achèvement de la livraison du cinquième lot, Al-Qassam a remis 16 prisonniers sionistes dans le cadre de l'accord d'échange actuel, qui comprend la libération de prisonniers palestiniens en échange de la libération de prisonniers sionistes.
Les prisonniers ont été remis dans la ville de Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, qui a été soumise à de violents bombardements et à des dizaines de massacres pendant la guerre d'extermination. C'est la première fois que la région centrale assiste à une remise de prisonniers.
Le processus de remise des prisonniers a eu de nombreuses implications politiques symboliques, puisque des centaines de membres des Brigades Qassam de diverses formations militaires ont été déployés.
Une grande banderole a été déployée sur le quai de livraison, sur laquelle on pouvait lire « Nous sommes le déluge... Nous sommes le lendemain », en arabe, en hébreu et en anglais, tandis qu'une image du drapeau palestinien était brandie à côté d'un « poing ».
Les Brigades Qassam ont choisi cette phrase (« Nous sommes le jour suivant ») quelques jours après que la Zionist Broadcasting Corporation eut diffusé des informations selon lesquelles les autorités d’occupation auraient accepté que tous ou certains des dirigeants du mouvement Hamas quittent la bande de Gaza vers un autre pays, à la lumière des propos du président américain Donald Trump sur une proposition visant à déplacer les Palestiniens de Gaza vers l’Égypte, la Jordanie et d’autres endroits du monde.
Le site de remise a été témoin d'une présence importante et organisée de centaines de citoyens venus assister à la cérémonie de remise des prisonniers au Comité international de la Croix-Rouge, ce que les observateurs considèrent comme un soutien à la « résistance palestinienne » à Gaza.
Des clips vidéo publiés sur les réseaux sociaux ont montré des membres blessés des Brigades Qassam participant à la cérémonie de remise des troupes.
De petits camions blancs transportant des hommes armés de Qassam ont également été déployés autour de la plateforme pour sécuriser la remise des prisonniers sionistes, dans une opération hautement organisée.
La tribune était décorée de photos de nombreux dirigeants du mouvement assassinés par l’ennemi pendant la guerre, dont le commandant en chef des Brigades Qassam, Mohammed Deif, et le chef adjoint du bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, en plus des photos du chef du bureau politique, Ismail Haniyeh, du chef du mouvement dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, et des membres du conseil militaire des Brigades Qassam, Marwan Issa, Ayman Nofal, Ghazi Abu Tama’a et Raed Thabet.
L’une des banderoles les plus visibles, placées sur le côté inférieur de la plateforme, représentait le Premier ministre de l’entité occupante, Benjamin Netanyahou, posant sa main sur sa joue à l’intérieur d’un triangle rouge inversé qui apparaissait tout au long de la guerre dans les vidéos du Hamas lors des attaques contre des véhicules sionistes. À côté de lui, des chars et des véhicules blindés israéliens étaient détruits, tandis que la phrase « victoire absolue » était écrite en hébreu au milieu de la banderole. Netanyahou et un certain nombre de ministres extrémistes de son gouvernement ont souvent promis de remporter une « victoire absolue » sur le Hamas à Gaza.
Durant la préparation du processus de rétrocession, des avions de reconnaissance sionistes ont survolé la zone, en violation flagrante des accords conclus entre le Hamas et l'armée d'occupation, après que cette dernière ait refusé de se conformer aux protocoles humanitaires prévus par l'accord, qui prévoyaient l'entrée d'aide, de mobil-homes et de tentes.
