SANAA Février 08. 2023 (Saba) – La campagne de boycott des produits suédois et néerlandais, après avoir brûlé et déchiré des copies du Saint Coran, a rencontré une grande interaction officielle et populaire au Yémen, en conjonction avec des réticences dans le reste des pays arabes et islamiques.
Appel national et religieux
Au niveau national, le chef de la révolution, Sayyid Abdulmalik Badr al-Din al-Houthi, a appelé lors de son discours à l'occasion de la fête du vendredi Rajab, à boycotter les biens et produits suédois et néerlandais après que le chef de l'extrême-droite danoise le 20 janvier dernier, Rasmus Paludan, parti de la « ligne dure », a brûlé un exemplaire du Noble Coran devant l'ambassade de Turquie dans la capitale suédoise, Stockholm, sous haute protection policière, et le chef du mouvement anti-islam « Pegida » aux Pays-Bas, Edwin Wagensfeld, a déchiré une autre copie du Saint Coran devant le bâtiment du Parlement dans la capitale, La Haye.
M. Abdul-Malik Al-Houthi a déclaré : « L'incendie du Coran en Europe s'inscrit dans le contexte de leur guerre contre la société humaine et de leur tentative de le séparer du Saint Coran et d'enraciner l'hostilité envers lui et l'islam. » Il considérait que la propagation de l'islam dans les sociétés européennes et non musulmanes inquiétait et inquiétait les ennemis de l'islam et les poussait à brûler et déchirer le Saint Coran.
Au niveau politique
À la suite du discours du guide de la révolution, fin janvier, le gouvernement de salut national a approuvé un ensemble de mesures économiques pour faire face aux actions hostiles des gouvernements de la Suède, du Danemark et des Pays-Bas, dans le cadre du boycott économique dans le contexte d'options dissuasives pour ces campagnes hostiles visant le Saint Coran, l'islam et les musulmans.
Le gouvernement de Sanaa a pris des décisions liées au boycott économique des produits américains, israéliens, suédois, hollandais et danois, en réponse à ses violations des saintetés islamiques.
Le gouvernement a mis en place un ensemble de mesures pour garantir la validité de ses décisions de boycott économique grâce à une stratégie visant à combler le déficit de matières premières que le boycott peut créer pour les marchandises importées de pays qui offensent l'islam et les saintetés, et ouvrir la voie à des travaux sur développer l'infrastructure nécessaire pour augmenter la production industrielle et agricole et d'autres mesures liées à cet aspect.
Au niveau populaire
La capitale, Sanaa, et le reste des gouvernorats libres ont été témoins de grandes marches et veillées, auxquelles ont participé des millions de Yéménites zélés pour la religion et les saintetés, dénonçant l'incendie du Noble Coran dans la capitale suédoise, sécurité par la police suédoise, ainsi que le déchirement d'un autre exemplaire du Noble Coran devant le Parlement néerlandais.
Les participants à ces marches ont critiqué la négligence arabe et islamique contre ce à quoi le Saint Coran est exposé, et les actions offensives du Messager, que Dieu le bénisse et lui accorde la paix, dans certains pays européens.
Les pertes économiques du boycott
Il ne fait aucun doute que le boycott économique des pays arabes et islamiques coûtera à la Suède des millions de dollars.Selon les dernières données publiées dans World Trade, la balance commerciale entre le Yémen et la Suède a atteint environ 22,5 millions de dollars.
L'expert économique Salim Al-Jaadbi a expliqué dans une déclaration à Al-Masirah.net que la plupart des importations du Yémen en provenance de Suède sont du bois de construction, du bois suédois, des décorations et des meubles, en plus des locomotives telles que la société Volvo.
Al-Jaadbi a souligné qu'il s'agit d'une importation directe, sans parler de l'importation appelée "Sekandhand", qui a lieu depuis les pays du Golfe, en particulier de l'Arabie saoudite et des Émirats, en particulier des locomotives, en plus de l'importation d'un groupe de voitures.
Selon les données des Nations Unies (Comtrade), le volume des échanges commerciaux entre la Suède et les pays arabes dépasse les 4 milliards de dollars par an, l'Arabie saoudite occupant la première place, suivie des Émirats arabes unis, puis du Qatar à la troisième place.
Le volume des échanges commerciaux entre l'Arabie saoudite et la Suède, selon un rapport publié par Al-Thawra Net, est d'environ 1,33 milliard de dollars, la Suède se classant au 85e rang des exportations saoudiennes vers les pays du monde et au 24e rang des importations du Royaume en provenance du monde, selon les données du ministère suédois du commerce pour l'année 2017.
Alors que les données officielles des Émirats indiquent que le volume des échanges commerciaux entre Abou Dhabi et la Suède s'élève à 1,8 milliard de dollars et que la valeur des importations des Émirats arabes unis en provenance de Suède est d'environ 1,76 milliard de dollars par an, tandis que les exportations des Émirats vers eux sont estimées à environ 5,5 millions de dollars et les réexportations sont d'environ 14,8 millions de dollars, selon les mêmes données. Publié en 2017 AD.
Les Émirats arabes unis sont le deuxième partenaire commercial de la Suède dans la région du Golfe après l'Arabie saoudite, suivi du Qatar.
En ce qui concerne le Qatar, les données du ministère suédois du commerce publiées en 2022 après JC indiquaient que les exportations suédoises vers l'État du Qatar avaient augmenté de 152,7 millions de dollars en 2020 après JC pour atteindre environ 305,4 millions de dollars en 2021 .
Le volume des échanges commerciaux entre Bahreïn et la Suède s'élevait à 4 millions de dollars américains par an, selon l'Agence centrale d'information de Bahreïn pour l'année 2017.
Al-Siasyah par Abdul Khaleq Al-Hindi
traduit par
A.A.A
resource : saba
