
Plus de la moitié de la population du Yémen ravagé par la guerre vit sous le seuil de pauvreté. Et pourtant, il est rare que ce sujet attire l'attention des médias. Un manque d'information flagrant qui fait parler d'une guerre oubliée.
Ce vide informationnel a été au cœur d'une rencontre entre le député russe Vladimir Loukine et Abu Bakr al Kirbi, un des chefs du Congrès général du peuple, le parti politique au pouvoir au Yémen. Dans une interview à Sputnik, l'homme politique yéménite a avoué que le pays souffrait d'un blocus informationnel autour du Yémen et a appelé à y mettre un terme.
Selon lui, le mouvement Ansar Allah, plus couramment connu sous le nom de « Houthis », veut en réalité une solution pacifique à la crise alors qu' « on lui attribue une position opposée ». Ainsi, les Houthis ont accepté et soutenu l'initiative pacifique élaborée par l'ancien chef de la diplomatie américaine John Kerry, a fait remarquer M. al Kirbi.
En revanche, il affirme ne pas être au courant de l'initiative pacifique avancée par l'Onu, car, selon lui, aucune information officielle n'a été fournie à ce sujet.
Mettant en avant l'idée que la crise ne peut être résolue que par la voie politique, Abu Bakr al Kirbi a indiqué que ce point de vue avait trouvé soutien à Moscou et a exprimé l'espoir que l'Onu appuierait la proposition de M. Kerry visant à trouver une solution diplomatique.
« La diplomatie russe a bien compris notre prise de position », a-t-il noté
.
Et d'ajouter: « Le Conseil de sécurité doit élaborer une feuille de route en conformité avec l'initiative de John Kerry. Les cinq membres doivent trouver une solution commune pour soutenir cet accord ».
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Source: https://fr.sputniknews.com
Saba