
Sanaa - SABA :
Dr Abdulaziz bin Habtoor, membre du Conseil politique suprême, a participé à un atelier organisé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique afin de discuter et d'approuver des projets de cursus universitaires unifiés pour les programmes universitaires correspondants au Yémen.
L'événement s'est tenu sous le thème : « Vers un cadre national unifié pour les cursus universitaires dans les universités publiques et privées ».
Le Dr Bin Habtoor a souligné l'importance de l'atelier pour relever les principaux défis auxquels les étudiants sont confrontés lors de leurs transferts entre universités, facultés ou programmes universitaires.
Il a insisté sur le fait que si les universités doivent viser l'excellence, notamment pour les programmes de dernière année, celle-ci doit s'adapter aux besoins pratiques et aux exigences futures.
Il a également souligné la nécessité pour les professeurs d'université de se tenir au courant des dernières avancées dans leur domaine, notamment en matière de contenu scientifique et académique, plutôt que de s'appuyer sur des sources obsolètes pendant des années.
Il a averti que des programmes stagnants ou obsolètes nuisent aux résultats scolaires et aux compétences des étudiants.
Il a exhorté les enseignants à s'engager activement dans la production de connaissances et à intégrer les méthodes et informations pédagogiques les plus récentes, félicitant les universités yéménites pour la formation d'étudiants hautement performants au niveau international, issus d'institutions arabes, asiatiques et occidentales.
Bin Habtoor a également souligné le rôle stratégique des universitaires dans le traitement des grands enjeux, notamment la cause palestinienne, et a dénoncé les atrocités commises contre la population de Gaza par le régime israélien, notamment l'utilisation de la famine comme arme.
Il a salué le soutien de longue date de l'Iran à la Palestine malgré ses propres difficultés, citant ses frappes de missiles sans précédent sur Israël comme un modèle de résistance.
Il a conclu en exhortant les universitaires à assumer leur responsabilité morale, éthique et pédagogique pour sensibiliser et distinguer le bien du mal, en particulier dans un contexte d'événements tels que la campagne actuelle du « Déluge d'Al-Aqsa ».
Il a remercié le ministère de l'Enseignement supérieur et tous les participants à l'atelier, espérant que les discussions aboutiront à des résultats fructueux.
Pour sa part, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Hassan Al-Sa'adi, a expliqué que l'atelier visait à unifier les programmes d'études des universités yéménites afin de remédier aux incohérences persistantes.
Il a affirmé l'engagement du ministère à s'attaquer aux problèmes systémiques à tous les niveaux d'éducation, de la petite enfance à l'enseignement supérieur, malgré les défis actuels du pays.
Al-Sa'adi a souligné que si la standardisation des programmes peut être partielle ou totale selon les spécificités de chaque université, les efforts de réforme reposent sur une évaluation minutieuse des lacunes et des défis existants.
L'initiative reflète également les objectifs de développement national et les besoins du secteur.
Il a souligné que les préoccupations concernant la perte d'identité institutionnelle seraient prises en compte et qu'une nouvelle division de la planification de l'éducation et des programmes d'études au sein du ministère collaborerait étroitement avec les universités, les écoles et les experts pour aligner l'offre académique sur les priorités nationales et les demandes du marché du travail.
Au cours de la session, les vice-ministres Dr. Hatem Al-Da'is (Enseignement supérieur) et Dr. Omar Al-Bakheiti (Médias) étaient présents, ainsi que Dr. Ibrahim Luqman, chef du secteur de l'enseignement supérieur, qui ont passé en revue les travaux du comité principal et des sous-comités.
Leur travail s'est déroulé en trois phases : l'évaluation de l'environnement académique actuel, la rédaction de propositions de programmes unifiés et leur enrichissement par la discussion et l'approbation finale.
Dr. Luqman a déclaré que les incohérences dans les programmes académiques entre les universités avaient créé une désorganisation dans le processus éducatif, en particulier pour les étudiants changeant d'établissement.
Il a ajouté que le comité a suivi une méthodologie basée sur les normes académiques nationales de référence (NARS), accordant une flexibilité de 20 % pour l'innovation spécifique à l'université tout en standardisant les titres des cours, les heures de crédit et en assurant l'équilibre entre le contenu théorique et pratique.
Dr Mohammed Dhefallah, secrétaire général du Conseil d'accréditation, a ajouté que les importantes disparités entre les programmes d'études des établissements avaient incité le Conseil à élaborer des normes nationales de référence pour plus de 42 programmes d'études.
Ces normes visent à unifier l'offre académique en fonction des résultats d'apprentissage et des stratégies pédagogiques.
Il a souligné le rôle des examens nationaux standardisés dans l'évaluation des résultats académiques.
Dr Mohammed Al-Qatabri, doyen de l'Institut national des sciences administratives, a également insisté sur la valeur stratégique des efforts de réforme des programmes d'études du ministère, soulignant que la réussite du développement éducatif repose sur l'investissement dans le capital humain, fondement du progrès sociétal.
Parmi les participants figuraient des responsables du ministère de l'Enseignement supérieur, des présidents d'universités (publiques et privées) et des membres du personnel académique.
Cet atelier de deux jours a réuni plus de 278 professionnels du monde universitaire pour finaliser des plans académiques unifiés dans toutes les disciplines, notamment les sciences humaines, le droit, la médecine, la gestion et les langues.