Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme : Chaque Palestinien à Gaza dispose de moins d'espace qu'un prisonnier à Guantanamo


https://www.saba.ye/fr/news3513649.htm

Agence de Presse Yéménite
Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme : Chaque Palestinien à Gaza dispose de moins d'espace qu'un prisonnier à Guantanamo
[09/ Juillet/2025]
Gaza – Saba :

L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a déclaré hier, mardi, qu'après 21 mois d'agression israélienne continue contre la bande de Gaza, les Palestiniens ne disposent plus que de moins de 15 % de la superficie de la bande, soit pas plus de 55 km².



L'Observatoire a expliqué dans un communiqué qu'environ 2,3 millions de personnes sont entassées dans cette zone, dans des conditions étouffantes, où chaque individu dispose de moins de 24 mètres carrés d'espace, soit moins que ce qui était accordé aux prisonniers de Guantanamo.



Il a souligné que la population est retenue dans cet espace exigu, sous les bombardements et le siège, privée d'eau, de nourriture, d'abris et de soins de santé, et empêchée de retourner dans ses zones d'origine détruites ou interdites, selon l'agence de presse palestinienne Safa.



Il a expliqué que cela s'inscrit dans une politique délibérée, concrétisant une opération génocidaire menée par Israël pour déraciner un peuple et effacer sa présence physique et démographique de son territoire par des massacres, des déplacements forcés, la famine et la destruction systématique de vies humaines.



Il a expliqué que la réalité, alors que l'agression israélienne entre dans son vingt-et-unième mois consécutif, est que la bande de Gaza n'est plus seulement soumise aux bombardements et aux massacres, mais à un processus d'effacement complet.



Il a souligné que la population est désormais traitée comme des détenus dans un camp de détention de masse, contrainte de vivre dans une zone étouffante de 55 kilomètres carrés maximum, soumise à une surveillance militaire stricte et à des attaques directes.



Il a déclaré qu'Israël avait transformé environ 85 % de la bande de Gaza en zones fermées, par le biais d'ordres de déplacement forcé ou d'un contrôle militaire illégal. Cela s'inscrit dans une politique délibérée visant à anéantir la population palestinienne de Gaza en déracinant ses habitants, en sapant la vie humaine et en démantelant la structure sociale et géographique de la bande.



Il a expliqué que les habitants vivent dans cette zone étroite et détruite, pris pour cible 24 heures sur 24, privés des services les plus élémentaires et dans un contexte de surpopulation sans précédent.



Il a indiqué que la densité de population moyenne est d'environ 40 000 habitants au kilomètre carré, tandis que la zone d'Al-Mawasi à elle seule compte plus de 47 000 habitants au kilomètre carré, une densité inégalée dans aucune zone peuplée de la planète.



Il a souligné qu'il ne s'agit pas de chiffres abstraits, mais plutôt des contours d'un crime israélien continu, commis au grand jour, au vu et au su du monde entier. Les habitants sont isolés de force et expulsés à plusieurs reprises de leurs zones d'origine, puis de leurs zones de déplacement, vers ce que les forces israéliennes appellent des « zones humanitaires et de sécurité », pour découvrir à chaque fois qu'il ne s'agit que de nouveaux pièges mortels.



L'Observatoire a constaté que toutes les familles de la bande de Gaza ont été déplacées de force, et que la plupart l'ont été cinq, six, voire dix fois, voire plus, dans un contexte qui illustre une politique systématique et continue de persécution massive en quête d'une sécurité inexistante.



Il a souligné que cette politique vise à provoquer un changement démographique global et à transformer Gaza en une zone vidée de ses habitants d'origine, soumise à un contrôle militaire total et entourée d'un blocus illégal et étouffant.



Il a ajouté que les données documentées au début du mois de juillet 2025 montrent qu'Israël a détruit plus de 92 % des habitations de la bande de Gaza, détruit totalement ou partiellement plus de 80 % des écoles et 90 % des hôpitaux, et détruit complètement toutes les universités de la bande.



Il a poursuivi : « Des quartiers, des villes, des villages et des camps entiers ont disparu. Ils ont été complètement rayés de la carte, leurs maisons, leurs rues, leurs institutions, leurs marchés, leurs mosquées et même leurs souvenirs ayant été physiquement effacés, dans une démarche visant clairement à empêcher toute possibilité de retour.»



L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a averti que cette phase se distingue des précédentes par son caractère plus dangereux et plus généralisé, ciblant 2,3 millions de personnes qui ont été soumises à un génocide complet et privées de leurs droits les plus fondamentaux, dans des conditions coercitives systématiques caractérisées par une cruauté extrême et une déshumanisation totale, et dans des conditions de vie extrêmement précaires.



L’Observatoire a appelé tous les pays à reconnaître que ce à quoi sont soumis les habitants de la bande de Gaza n’est pas une expulsion, mais bien l’effacement systématique de tout un peuple.