L'Union européenne soutient la Cour pénale internationale (CPI) face aux sanctions imposées par Washington à quatre juges


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Agence de Presse Yéménite
L'Union européenne soutient la Cour pénale internationale (CPI) face aux sanctions imposées par Washington à quatre juges
[06/ Juin/2025]
Bruxelles – Saba :


L'Union européenne a exprimé vendredi son soutien à la Cour pénale internationale (CPI) après que les États-Unis ont imposé des sanctions à quatre juges.



Dans des déclarations publiées par des responsables de l'UE, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné que la CPI « doit être libre d'agir, sans pression ».



Von der Leyen a ajouté, dans une publication sur son compte X, que la Cour « demande des comptes aux auteurs des crimes les plus graves au monde et offre aux victimes la possibilité de s'exprimer », selon le site web de la chaîne Al-Mayadeen.



Le président du Conseil européen, António Costa, a qualifié la Cour de « pierre angulaire de la justice internationale », insistant sur la nécessité de protéger son indépendance et son intégrité.



La Slovénie, membre de l'Union européenne, a déclaré qu'elle ferait pression sur Bruxelles pour qu'elle use de ses pouvoirs afin de garantir que les sanctions américaines ne soient pas appliquées en Europe.



La Slovénie a appelé l'UE à invoquer la loi sur l'immunité, qui empêche toute entreprise européenne de se conformer aux sanctions américaines que Bruxelles considère comme illégales. Ce pouvoir a déjà été utilisé pour empêcher Washington d'interdire le commerce avec Cuba et l'Iran.



Le ministère slovène des Affaires étrangères a déclaré jeudi soir sur son compte Twitter qu'il proposerait l'activation immédiate de la loi sur l'immunité, sur la base de l'inscription d'une ressortissante d'un État membre de l'UE, la juge Betty Hoehler, sur la liste des sanctions.



Cette décision fait suite à l'imposition de sanctions par l'administration du président américain Donald Trump à quatre juges de la Cour pénale internationale, en réponse à l'acte d'accusation émis contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et à sa décision d'ouvrir une enquête sur les crimes de guerre commis par les forces américaines en Afghanistan.



Outre Hoehler, l'ordonnance de sanctions vise également les juges Solome Balungi Bossa d'Ouganda, Luz del Carmen Ibáñez Carranza du Pérou et Reine Adélaïde Sophie Alapini Gansou du Bénin.



L'ordonnance gèle tous les avoirs détenus par les juges aux États-Unis et les place dans un système de filtrage automatisé utilisé par de nombreuses banques à travers le monde.



Cette sanction rend difficile l'ouverture de comptes bancaires, la gestion de comptes existants ou le transfert de fonds pour les personnes concernées.



L'ordonnance stipule également que les citoyens américains qui fournissent des services aux juges s'exposent à des sanctions civiles et pénales.