Document secret européen : Israël a utilisé la famine comme arme à Gaza de la Palestine


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Agence de Presse Yéménite
Document secret européen : Israël a utilisé la famine comme arme à Gaza de la Palestine
[04/ Juin/2025]
Gaza - Saba :

Un document secret a révélé aujourd’hui, mercredi, qu’Israël a violé le droit international humanitaire dans la bande de Gaza, notamment en utilisant la famine comme arme, et a tué des dizaines de milliers de femmes et d’enfants.



Publié par l’Unité des droits de l’homme de l’Union européenne en novembre 2024, ce document affirme qu’il s’agit d’un crime odieux, expliquant que les violations commises par l’armée israélienne à Gaza peuvent constituer des crimes contre l’humanité.



Depuis le 2 mars, l’ennemi israélien a fermé les points de passage de la bande de Gaza à l’entrée de nourriture, de secours, d’aide médicale et de marchandises, provoquant une détérioration significative de la situation humanitaire.



Les forces israéliennes ont renouvelé leur agression contre la bande de Gaza à l'aube du 18 mars 2025, par des frappes aériennes sur l'ensemble de la bande. Cette rupture mettait en cause un accord de cessez-le-feu avec le Hamas et d'autres factions de la résistance, négocié pendant environ 60 jours par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar.



L'ennemi israélien a évité d'entrer dans la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu, censé durer 42 jours, suivie d'une troisième phase de même durée, conduisant à une cessation définitive des hostilités et de l'agression.



Depuis le début de l'agression israélienne contre la bande de Gaza, 54 510 citoyens palestiniens ont été tués, tandis que le nombre de blessés s'élève à 124 901, dont environ 72 % sont des femmes et des enfants, selon des sources médicales palestiniennes.



La Commission de résistance au mur et à la colonisation a révélé que les autorités d'occupation israéliennes ont saisi 41 dunams de terres palestiniennes dans les gouvernorats de Ramallah et d'al-Bireh au début du mois, par le biais d'ordres militaires, appelés « ordres de saisie », afin d'imposer de nouvelles réalités pour des raisons sécuritaires et militaires.



Elle a expliqué dans un communiqué publié mercredi que le premier ordre, numéroté T/59/25, visait une superficie de 23 834 dunams de terres dans les villages de Shibtin, Deir Ammar et Deir Qadis, à l'ouest de Ramallah, sous prétexte de s'en emparer à des fins militaires. Cet ordre vise à saisir cette zone afin de créer une zone tampon autour de la colonie de « Na'ale », construite sur les terres des villages susmentionnés.



Elle a constaté que les zones annoncées pour saisie chevauchent de nouvelles zones au profit de l'arrêté militaire, tandis que l'arrêté attribue des zones de saisie sous le nom de « terres domaniales » au profit de l'arrêté militaire, représentant 16 834 dunams de terres appartenant à des citoyens.



Elle a ajouté : Le deuxième arrêté, numéroté T/17/23, vise une superficie de 12 221 dunams de terres dans les villages de Deir Ghassaneh et d'Al-Lubban, au nord-ouest de Ramallah, sous prétexte de la saisir à des fins militaires. Cet arrêté vise à modifier un arrêté militaire publié en 2023 en révoquant le contrôle sur une superficie de 4 792 dunams et en ajoutant une nouvelle superficie de 5 888 dunams à l'arrêté militaire pour saisie.



L'arrêté, quant à lui, attribue une superficie de 6 333 dunams, initialement déclarée terres domaniales, afin de compléter le champ d'application de l'arrêté militaire, qui s'élève actuellement à 12 221 dunams. Il s'agit de créer une zone tampon autour de la colonie de Beit Aryeh, construite sur les terres des citoyens des deux villages susmentionnés.



Le troisième arrêté, numéroté T/38/25, vise un total de 4 659 dunams de terres des villages de Shibtin et Deir Qadis, à l'ouest du gouvernorat de Ramallah, afin de construire une route militaire reliant les colonies de Na'ale et Nili, construites sur les terres des citoyens des deux villages. L'analyse des zones visées dans le dossier de l'arrêté militaire indique que l'État occupant a alloué une superficie d'un dunam déclarée comme terre domaniale pour l'arrêté militaire, tandis que 3 654 dunams s'y ajoutent.



Selon les données de la Commission de résistance au mur et aux colonies, depuis début 2025, les autorités d'occupation israéliennes ont émis un total de 19 arrêtés militaires visant à saisir des terres palestiniennes. Six de ces arrêtés ont abouti à la création de zones tampons autour des colonies. Il s'agit notamment de deux décrets autour des colonies de Nekudim et d'Efrat, dans le bloc de colonies du Gush Etzion, sur des terres situées dans le gouvernorat de Bethléem ; d'un décret autour de l'avant-poste d'Avitar, dans le gouvernorat de Naplouse ; d'un décret autour de l'avant-poste de Havat Gilad, sur des terres situées dans le gouvernorat de Qalqilya ; et d'un décret autour des colonies de Na'aleh et de Beit Aryeh, dans le gouvernorat de Ramallah.



L'État d'occupation israélien a récemment intensifié ce type de décrets pour tenter d'imposer de nouvelles réalités sur les terres palestiniennes, notamment la construction de tours et de routes militaires réservées à l'armée et aux colons, en plus des zones tampons autour des colonies. Ces décrets militaires servent les intérêts des colons et des colonies, au détriment des terres des citoyens et de leur capacité à mener une vie normale.



Mercredi, le Parlement arabe a appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité à prendre des mesures urgentes et immédiates pour mettre fin au génocide dans la bande de Gaza, assurer une protection internationale au peuple palestinien, soutenir sa lutte légitime pour l'établissement d'un État indépendant et souverain, et rejeter toute mesure unilatérale illégale visant à modifier le caractère géographique et démographique des territoires palestiniens, en particulier à Jérusalem.



Dans une déclaration marquant le 58e anniversaire du revers du 5 juin 1967, le Parlement arabe a affirmé que cet événement douloureux dans l'histoire de la nation arabe, qui a marqué un tournant et laissé de profondes cicatrices dans la conscience des peuples arabes, incarne l'ampleur des défis auxquels la nation est confrontée dans sa quête de recouvrer ses droits légitimes.



Le Parlement a réaffirmé sa ferme conviction que la cause palestinienne restera la principale préoccupation de la nation arabe et que la bonne voie pour parvenir à la sécurité, à la stabilité, au développement et à la justice sociale dans la région et dans le monde passe par la résolution de la question palestinienne et par le respect par le peuple palestinien de ses droits légitimes à la liberté, à l'indépendance et à l'établissement d'un État indépendant avec Jérusalem pour capitale. Le Parlement arabe a tenu l'ennemi sioniste pleinement responsable de la poursuite du conflit dans la région, en raison de ses politiques agressives et systématiques, du crime génocidaire qu'il perpètre dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem, des crimes atroces qu'il commet contre les civils, de sa politique de famine et de siège, de ses incursions répétées dans les villes palestiniennes et la sainte mosquée Al-Aqsa, ainsi que de l'escalade de la colonisation visant à imposer une nouvelle réalité sur le terrain, en violation du droit international et des résolutions internationales.



Le Parlement arabe a réaffirmé ses efforts parlementaires et diplomatiques continus dans les forums régionaux et internationaux pour soutenir la cause palestinienne, dénoncer les pratiques de l'ennemi et faire en sorte que les auteurs de crimes soient traduits en justice devant les tribunaux internationaux.