Le représentant de la France à la Cour internationale de justice : Le blocus doit être levé et l'aide doit être autorisée à entrer à Gaza de la Palestine


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Agence de Presse Yéménite
Le représentant de la France à la Cour internationale de justice : Le blocus doit être levé et l'aide doit être autorisée à entrer à Gaza de la Palestine
[01/ Mai/2025]
La Haye - Saba :

Lors des audiences de la Cour internationale de justice, la France a exigé hier qu'Israël lève « sans délai » les restrictions à l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, soulignant que l'acheminement de l'aide humanitaire doit être généralisé et rapide.



Le représentant de la France, Diego Colas, a déclaré mercredi dans son discours devant la Cour, selon Quds Press, qu'"Israël" doit ouvrir tous les points de passage, faciliter le travail des agences humanitaires et assurer la protection des travailleurs conformément au droit international, lors de sessions consacrées à la discussion des obligations humanitaires d'"Israël" envers les Palestiniens.



Au troisième jour des séances d'avis consultatif sur les implications juridiques des restrictions imposées par Israël aux agences de l'ONU, la France a affirmé qu'Israël « n'a aucune autorité légale pour empêcher les activités de l'UNRWA dans les territoires palestiniens occupés ».



Colas a souligné qu'en vertu de ces obligations, Israël doit se coordonner avec les Nations Unies s'il souhaite mettre fin aux opérations de l'UNRWA à l'intérieur de ses frontières, tout en fournissant à l'agence un préavis suffisant et une période de transition en douceur, et en garantissant des privilèges et des immunités à ses employés.

Colas a souligné qu’Israël reste tenu de protéger le personnel de l’ONU dans les territoires occupés, de se conformer aux Conventions de Genève et de faciliter la livraison sans entrave de fournitures essentielles aux civils palestiniens.



Colas a ajouté qu'Israël a le pouvoir discrétionnaire de choisir les organisations qui fournissent de l'aide, mais doit prendre en compte les spécificités existant dans les territoires occupés pour garantir l'adéquation de l'aide. Il a souligné que l'UNRWA demeure le « principal fournisseur » d'aide dans ces régions et que les autres organisations n'ont pas la capacité suffisante pour répondre aux besoins de la population civile, ce qui rend nécessaire de faciliter le travail de l'UNRWA dans ces régions.



La Cour internationale de justice a ouvert lundi dernier une semaine d'audiences pour examiner les obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après avoir imposé un blocus complet de l'aide entrant dans la bande de Gaza déchirée par la guerre.



Selon l'ordre du jour de la Cour, les audiences (plaidoyers oraux) se tiendront du 28 avril au 2 mai 2025, avec 44 pays et quatre organisations internationales exprimant leur intention de participer aux plaidoiries devant la Cour.



À l'aube du 18 mars 2025, l'ennemi a repris son agression et renforcé le siège de la bande de Gaza, après une interruption de deux mois dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier. Cependant, l'ennemi a violé les termes de l'accord tout au long de la période de trêve.