Le ministère des Affaires étrangères exprime son étonnement face à l'alignement du secrétaire général de l'ONU sur la politisation américaine du travail humanitaire


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Agence de Presse Yéménite
Le ministère des Affaires étrangères exprime son étonnement face à l'alignement du secrétaire général de l'ONU sur la politisation américaine du travail humanitaire
[22/ Avril/2025]
Sanaa – SABA :
Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a exprimé son étonnement face à la complaisance du Secrétaire général de l'ONU face aux objectifs américains visant à politiser l'action humanitaire afin de faire pression sur le gouvernement yéménite.

Dans un communiqué obtenu par l'Agence de presse yéménite (SABA), le ministère a déclaré que l'annonce du Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, le 10 février dernier, de la suspension des opérations et programmes d'aide humanitaire dans le gouvernorat de Saada est encore plus déconcertante.

Le ministère a souligné que cette décision punit délibérément une région spécifique, l'une des provinces les plus touchées du Yémen, historiquement ciblée par l'agression de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, qui avait précédemment déclaré Saada zone militaire, soumettant toute sa population à une famine meurtrière.

Le gouvernorat reste l'une des zones les plus touchées par l'agression continue et croissante soutenue par les États-Unis.

Le communiqué a condamné cette décision inhumaine, qui viole toutes les lois humanitaires, la qualifiant d'attitude hostile inacceptable, en particulier de la part d'un haut responsable de l'ONU. Rien ne justifie une telle décision, compte tenu de ses graves conséquences, notamment :

- la privation d'une aide alimentaire essentielle pour les civils ;
- la perturbation des services de santé dans les hôpitaux du gouvernorat ;
- la mise en danger de milliers de patients, dont des migrants pris pour cible par les tirs des gardes-frontières saoudiens.

Le ministère des Affaires étrangères a indiqué avoir exhorté à plusieurs reprises l'ONU (par l'intermédiaire de son Secrétaire général) à revenir sur cette décision, qui a renforcé le blocus depuis sa mise en place.


La suspension de l'aide a été l'aboutissement d'une réduction plus large des programmes humanitaires, ne laissant subsister que l'aide vitale – un changement qui a coïncidé avec la solidarité des dirigeants yéménites avec Gaza, exigeant la fin de la guerre génocidaire au nom du principe de « l'arrêt des tensions en mer Rouge en échange de la levée du siège de Gaza ».

Le ministère a réitéré sa condamnation de l'utilisation de l'aide humanitaire comme levier politique, soulignant l'urgence d'annuler toutes les décisions connexes et de cesser l'exploitation des fonds des donateurs sous prétexte de soutenir les efforts humanitaires du Yémen.