L'opposition turque lance une campagne pour retirer la confiance à Erdogan et exige des élections anticipées


https://www.saba.ye/fr/news3461796.htm

Agence de Presse Yéménite
L'opposition turque lance une campagne pour retirer la confiance à Erdogan et exige des élections anticipées
[07/ Avril/2025]
Ankara - Saba :

L'opposition turque, représentée par le Parti républicain du peuple (CHP), a lancé hier dimanche une campagne de signatures pour exprimer sa « défiance » envers le président turc Recep Tayyip Erdoğan et appeler à des élections présidentielles anticipées.



L'annonce a été faite lors du 21e congrès extraordinaire du parti, qui s'est tenu dimanche dans la capitale, Ankara. Dans un discours télévisé, le chef du parti Özgür Özel a déclaré que la campagne commencerait officiellement lundi, avec des signatures collectées « dans chaque foyer et dans chaque rue » à travers le pays.



Ozil a expliqué que cette démarche vise à démontrer une position populaire forte contre Erdogan, exprimant la volonté de l'opposition de se présenter aux élections présidentielles anticipées de juin prochain.



Il a ajouté : « Si Erdogan n'est pas en mesure de concourir en juin, nous sommes prêts à le faire dans la première quinzaine de novembre, afin qu'il puisse venir et concourir avec notre candidat. »



Ekrem İmamoğlu, l'ancien maire d'Istanbul récemment arrêté, est le seul candidat du Parti républicain du peuple (CHP) à se présenter à l'élection présidentielle et est considéré comme le principal adversaire d'Erdoğan si des élections anticipées devaient avoir lieu.



Toutefois, la tenue de telles élections nécessite l’approbation du Parlement, car la décision nécessite le soutien de 360 membres du Parlement.



Selon le bilan actuel du parlement turc, le Parti républicain du peuple (CHP) ne détient que 127 sièges, tandis que l'alliance au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (AKP) et le Parti du mouvement nationaliste (MHP), détient 315 sièges. Par conséquent, atteindre le quorum nécessaire à la tenue d’élections anticipées semble être un défi de taille pour l’opposition.



Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait précédemment accusé l'opposition de tenter de dissimuler l'ampleur de la corruption dans la municipalité d'Istanbul par le biais du « terrorisme de rue », affirmant que le peuple turc n'était pas tombé dans ses « jeux ».



Les manifestations de soutien au maire d'Istanbul détenu, Ekrem İmamoğlu, membre du Parti républicain du peuple (CHP), se poursuivent depuis le 19 mars, malgré l'interdiction par les autorités de toute forme de manifestation. Le 26 mars, l'opposant Nuri Aslan a été élu maire par intérim.