SANA'A, 07 Sept. (SABA)- Depuis plus d’un an et demi, le Yémen est sous les bombes, mais personne ou presque n’en parle. La guerre au Yémen a donné lieu à une véritable catastrophe civile et humanitaire.

Depuis mars 2015, on compte plus de 10 000 morts, dont la moitié sont des civils, avec plus de 30 000 blessés et trois millions de personnes déplacées depuis le début de l'agression saoudo-américaine. Les écoles et hôpitaux, y compris de Médecins Sans Frontières, ne sont pas épargnés par les bombes.

Sur le plan historique et culturel. Hier l’UNESCO s'est exprimée très préoccupée à l'égard de la destruction continue du patrimoine culturel unique du Yémen, notant que cela représente une attaque directe contre les sites historiques du pays, son histoire et l'identité du peuple yéménite.

Au moins 50 sites et monuments archéologiques ont été endommagés ou réduits à zéro depuis le début des attaques aériennes de la coalition menée par l’Arabie saoudite.

Le Grand Barrage de Marib, véritable chef-d'œuvre d'ingénierie construit vers 750 à 700 avant J.-C., a été sévèrement endommagé et il subit toujours des assauts. Le site de Sirwah, haut lieu religieux du royaume de Saba, est également le théâtre de violents combats, et la muraille extérieure de son remarquable temple Almaqah, jusqu’alors incroyablement préservée, a été endommagée. Dans Baraqish, ville fortifiée la mieux préservée du Yémen, le Temple minéen de Nakrah, qui constitue l'un des plus beaux vestiges datant du premier millénaire avant J.-C., semble également avoir subi des dommages à la suite d'un bombardement aérien.

L'anéantissement de ce patrimoine est d'autant plus tragique qu’il est au cœur de l'identité du peuple yéménite.

AS/AS

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