SANAA, 10 Oct. (Saba) - Comme d'autres pays tombés dans les bras des sionistes pour échapper à la colère de leur peuple, ou à des problèmes historiques et géographiques avec leur voisinage, ou pour rechercher faveur et satisfaction des gardiens de la Maison Noire ‘blanche’ de Washington DC, ‘Bahreïn’ n'a pas dévié du train des joggeurs et des paresseux.
L’administration royale tyrane et criminelle bahreïnie avec son régime mercenaire avait tous ses œufs dans les paniers des sionistes qui y ont trouvé une mine de perles, de diamants et d'argent, et une passerelle pour un passage sûr vers le royaume criminel, mercenaire et sioniste de Al Saud.
Il n'est pas étonnant que, dès le premier moment où nous nous sommes engagés dans une série de normalisations libres avec le premier ennemi de la nation, la « porte arrière » et « l'agent commercial secret » de ‘l'Arabie saoudite’ avec les sionistes, et sur le marché des esclaves, nous ne sommes pas étonnés de ce que nos yeux voient et nos oreilles entendent parler des rois de cet état des îles dispersées dans le col du Golfe persan et des arabes de l'emploi et tombant dans des positions qui déplorent l'arabisme, la religion et l'histoire.
Les déclarations, l'admiration mutuelle, les délégations fluides, la solidarité sans fin et le rapprochement des attitudes et des politiques entre les dirigeants de Tel-Aviv et de Manama, au cours des trois dernières années n'étaient pas seulement un "événement passager", mais plutôt un produit naturel de plus de 27 années de coordination, de mise en réseau, de communication secrète, de construction et de tissage des fils de la relation. L'interdit entre eux était claire…durant lequel le régime bahreïni a désespérément défendu l'entité sioniste, et cherché par tous les moyens à obtenir l'approbation de cette entité bâtarde, notamment en apportant Délégués sionistes à la cour royale, créant des conseillers juifs du roi bahreïni, et cherchant l'aide des sionistes pour réprimer la révolution du peuple bahreïni libre (2011-2014) Et la torture de ses fils dans les prisons de ce régime dictatorial, gouverner son peuple avec les chars des forces d'invasion saoudiennes et soutenir le « Mossad », le renseignement et la sécurité sans fin.
Les relations du régime bahreïni avec les sionistes sont devenues plus publiques après la montée en puissance du prince héritier saoudien, "Mohammed bin Salman", qui a amené le journal hébreu "Haaretz" à appeler Bahreïn "le fer de lance du Golfe" pour la normalisation avec ‘Israël’.
Les débuts de la communication entre Bahreïn et l'entité sioniste remontent aux années 90 du XXe siècle, plus précisément après la signature de l'accord « Oslo » en 1993, et à partir de ce jour, Bahreïn a présenté de nombreuses initiatives publiques de rapprochement avec les sionistes. , pour entrer en 2009 dans une nouvelle phase de mise en réseau semi-publique, jusqu'en 2016, dans laquelle tous les voiles ont été levés et la relation est passée du stade de la déclaration et de l'allusion au stade de la normalisation publique officielle, aboutissant à un accord le 11 septembre, 2020 pour établir des relations diplomatiques complètes.
Entre 1993 et 2021, les relations « bahreïni-sionistes » ont connu de nombreuses interactions En quatre lectures successives, nous tenterons d'aborder leurs motivations, leurs buts, leurs ancrages, leurs sorties et leurs répercussions.
Motifs et objectifs :
Bahreïn invoque pour justifier sa chute dans les bras des sionistes par la peur de l'Iran, qui est la justification pour tous les pays de ce qui est devenu l'« axe de la modération » dans le Machrek arabe (oriental arabe), qui est dans l'orbite du démon de la Maison Noire, mais malheureusement la modération consiste à fournir des services gratuits aux sionistes et aux américains, et la similitude à offrir les obligations de loyauté et d'obéissance, et de leur permettre la richesse de leurs pays, et de conspirer avec eux contre leurs peuples, leurs nation et ses enjeux cruciaux.
Bahreïn tente également, par sa proximité avec les sionistes, de renforcer sa relation avec Washington, même si cette relation est très forte, puisque Bahreïn accueille la cinquième flotte américaine, dédiée au maintien de la sécurité du Golfe.
Bahreïn espère que la normalisation des relations avec les sionistes aidera à obtenir des armes plus avancées de Washington et de nouvelles opportunités commerciales et touristiques avec les sionistes, mais ce sont des considérations secondaires. La menace iranienne et les peurs existentielles croissantes de Manama en ruine régime de la rébellion du peuple bahreïni opprimé, dont les racines interagissent toujours pour la dixième année consécutive, et c'est le plus important, étant donné l'accumulation de griefs populaires, et leur portée à des niveaux qu'il n'est plus populairement acceptable de se taire, alors que l'épouvantail iranien n'est qu'un cylindre fissuré et déformé que le régime utilise comme excuse pour dissimuler ses problèmes internes et couvrir ses crimes contre ses opposants, utilisant ainsi la carte de la normalisation pour acheter le silence de Washington sur les crimes, notamment dans la période accompagnant la révolution populaire « 2011-2014 ».
D'autre part, l'entité sioniste considère Bahreïn comme un nouveau marché pour ses produits, en particulier les perles industrielles, et pour attirer les investissements et l'argent bahreïnis, et pour prendre Bahreïn comme base pour espionner l'Iran et la région, et comme point de départ point de passer ses sales conspirations dans la région, et de s'occuper de ses intérêts croissants avec les destructeurs Al Saud, et une nouvelle percée pour briser le col du boycott arabe Et l'intégration de l'entité sioniste dans le système de sécurité nationale arabe , après l'Iran islamique, et non l'entité bâtarde hébraïque, était devenu le premier et le seul ennemi des sionistes arabes.
Juifs de Bahreïn :
Il y a une minorité juive à Bahreïn qui s'est installée sur les îles de Bahreïn au VIIe siècle après J. au XIXe siècle, les familles de marchands juifs des pays voisins l'ont visité, et à son apogée Le nombre de la communauté juive a atteint environ "500-1500" personnes, et il a diminué depuis lors.
Ils ont une synagogue au centre de la vieille ville de Manama, qui a été construite en 1931, et ils sont représentés par un député au Conseil de Bahreïn Shura. Leur nombre a diminué après 1948, donc certains d'entre eux ont émigré vers la Palestine occupée, et d'autres vers les pays occidentaux.
Le journal hébreu "Davar" a rapporté dans un rapport daté du 8 août 1945, qu'il y a 350 Juifs dans les îles de Bahreïn, dont certains travaillent comme superviseurs dans l'American Oil Company, et l'occupation britannique en 1944 a permis à la société juive " Solil Boneh" pour travailler à Bahreïn, qui est l'une des plus grandes et des plus anciennes entreprises de construction de l'entité sioniste, et l'un des projets les plus importants qu'elle a mis en œuvre est la construction d'un aéroport militaire pour l'armée de l'air britannique à Bahreïn.
Cette entreprise, soucieuse de faire venir ses ouvriers des Juifs de l'entité hébraïque, a également intégré 30 personnes de Juifs de Bahreïn dans ses ateliers, et son arrivée à Bahreïn a contribué à la reprise du contact avec ses Juifs, presque séparés de tout contact avec le monde juif.
Il est ironique que ceux-ci aient joué un rôle majeur dans l'entraînement de Bahreïn dans le bourbier de la normalisation, ce qui a amené l'ancien ministre sioniste des Affaires étrangères "Tzipi Livni" à décrire Bahreïn, lors d'une réunion avec le ministre bahreïni des Affaires étrangères dans la ville allemande de Munich en février 2017, en tant que « pays distingué », jusqu'à ce qu'en ce qui concerne ses relations avec les Juifs, elle a noté que l'ambassadeur de Bahreïn en Amérique est « juif », que les Juifs vivent à Bahreïn « confortablement », et que les dirigeants de Bahreïn sont « modérés », ce qui distingue leur vue d'"Israël", comme elle le prétend.
Relations politiques :
Les relations bilatérales ont connu une certaine chaleur en 1990, parallèlement au lancement des activités de la Conférence de paix de « Madrid » au Machrek arabe, soutenue par les Arabes de « l'axe de la modération », mais elles se sont ralenties au cours de la « deuxième Intifada palestinienne", septembre 2000.
Lors d'une rencontre avec l'ambassadeur américain en février 2005, le roi de Bahreïn, Hamad bin Isa Al Khalifa, s'est vanté d'avoir eu des contacts avec l'agence de renseignement sioniste, le Mossad, et a souligné que son pays était prêt à développer des relations dans d'autres domaines, selon câbles révélés par WikiLeaks le 8 avril 2011. Et il a été publié par le journal hébreu "Haaretz", qui est une reconnaissance claire et explicite que la normalisation des relations a atteint des stades avancés.
Le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn Khalid bin Ahmed Al Khalifa a également informé son ancien homologue sioniste, Tzipi Livni, lors d'une réunion secrète qui les a réunis en marge de la Conférence sur la sécurité à "Munich", en Allemagne, en février 2017, que le roi de Bahreïn est intéressé en progressant dans la normalisation des démarches avec Israël et en réchauffant les relations avec lui, selon un reportage publié par la chaîne de télévision israélienne 13, en 2019.
La chaîne a déclaré : "Les relations ‘israélo’-bahreïnies remontent à près d'un quart de siècle, dont la plupart se sont déroulées sous la table et en dehors des coulisses, comme c'est le cas avec le reste des États arabes du Golfe".
La reconnaissance par Bahreïn en mai 2018 du droit de l'entité sioniste à exister a représenté un nouveau tournant détaillé dans leur relation, et une expression honteuse du niveau qu'elle avait atteint, après quoi le Premier ministre sioniste, "Benjamin Netanyahu" a décidé en novembre 2018, pour lever la censure des informations liées aux relations ‘israéliennes’. Bahreïn, après qu'il a été interdit, de devenir ce qui est sous la table au-dessus, et à vos yeux, marchand.
La ruée bahreïnite ne s'est pas arrêtée aux limites de la reconnaissance du droit des sionistes à exister. Le 26 juin 2019, son ministre des Affaires étrangères et parrain de la normalisation, Khalid bin Ahmed Al Khalifa, nous a surpris en réaffirmant dans une interview à l'hébreu Channel 13 qu' ‘Israël’ est une "partie essentielle et légitime du Moyen-Orient.", et non une entité d'occupation de colons haineuse.
Du 25 au 26 juin 2019, Bahreïn a accueilli la conférence « Paix économique », qui est consacrée à l'annonce de l'aspect économique de l'accord américain du siècle, lié à la liquidation de la cause palestinienne, et de nombreux médias hébreux ont participé à cette conférence honteuse.
Le 15 août 2020, la radio de l'armée hébraïque a révélé que les pourparlers de normalisation avaient atteint le stade de la finalisation, et les médias hébreux attendaient le 2 septembre 2020, l'annonce officielle dans quelques jours, et en effet les deux parties ont annoncé le 11 septembre 2020 qu'ils étaient parvenus à un accord de paix et à une normalisation complète des relations, considérée par l'ambassadeur de Bahreïn en 2020 à la Maison Noire.
Cette mesure imprudente a été renforcée par l'attente du ministre des Affaires étrangères de Bahreïn « Abdullatif bin Rashid Al-Zayani » à Manama avec la délégation sioniste en visite dirigée par le conseiller à la sécurité nationale « Meir Ben Shabat », du 18 au 25 octobre 2020, le 8 …. La surpise et des accords bilatéraux et une déclaration commune pour établir des relations diplomatiques, pacifiques et amicales, Et le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin avait annoncé que la normalisation des relations entre Bahreïn et l'entité sioniste comprendra les domaines touristique, bancaire et diplomatique.
Relations diplomatiques:
Dans l'aspect pratique de l'interaction politique, l'entité sioniste a ouvert un bureau pour s'occuper de ses intérêts à Bahreïn en 2009, selon l'officiel Hebrew Broadcasting Corporation, dans un rapport daté du 21 septembre 2020, et en référence à la reconnaissance du roi bahreïni en 2005 de l'existence de relations et d'intérêts mutuels avec le Mossad, cela confirme que l'entité sioniste avait un bureau à Manama avant 2009, et peut-être que cela remonte au milieu des années 90 du XXe siècle, et sa présence est devenue presque publique en 2009.
Le 18 novembre 2020, les ministres des Affaires étrangères de l'entité sioniste et de Bahreïn ont convenu d'échanger des ambassades et d'accorder des visas de voyage à leurs citoyens, à partir de la fin de l'année 2020, lors d'une visite du ministre bahreïni à l'entité sioniste pour discuter de la l'achèvement de la mise en œuvre des termes de l'accord de paix.
L'entité sioniste a commencé l'année 2021 avec la nomination de « Itai Tajner » comme chargé d'affaires à Manama, le 15 janvier 2021, et la nomination du chargé d'affaires de l'ambassade sioniste à Abu Dhabi, « Eitan Naeh, "Le 2 septembre 2021, en tant que premier ambassadeur de l'entité à Bahreïn, selon le site "’Israël’ en arabe". Le 30 septembre 2021, le ministre ‘israélien’ des Affaires étrangères Yair Lapid est arrivé à Manama pour inaugurer l'ambassade de son entité et signer un certain nombre d'accords bilatéraux , selon un communiqué du ministère hébreu des Affaires étrangères.
A Bahreïn, Manama a annoncé le 30 mars 2021 la mise en place d'une mission diplomatique auprès de l'entité sioniste, et la nomination de son ancien ambassadeur adjoint à Washington, "Khaled Yousef Al-Jalahma", comme ambassadeur à "Tel Aviv". au siège de l'ambassade de son pays le 31 août 2021, et le 14 septembre 2021, il avait présenté ses lettres de créance au président de l'occupation sioniste, "Isaac Herzog".
Références:
1- Hussein Ibish, Pourquoi Bahreïn accueille-t-il la normalisation avec Israël ?, Arab Gulf States Institute à Washington, 14 septembre 2020
2 - Wikipédia, l'encyclopédie libre internationale, l'accord Bahreïn-Israël.
De même : les Juifs de Bahreïn.
3 - Le nouveau site Internet du Golfe, le ministre israélien des Affaires étrangères arrive à Bahreïn, le 30 septembre 2021
4 - Reuters, Bahreïn et ‘Israël’ conviennent d'échanger des ambassades et d'accorder des visas de voyage aux citoyens des deux pays, 18 novembre 2020
5- Le site de la chaîne libanaise Al-Mayadeen, "Israel News 24" : L'œuvre hébraïque à Bahreïn est racontée pour la première fois depuis 1945, le 18 septembre 2020
6- France 24, ‘Israël’ et Bahreïn signent une "déclaration commune" à Manama pour lancer des "relations diplomatiques complètes" entre les deux pays, le 18 octobre 2020
Sanaa – Saba : Centre des Etudes et Centre de recherche et d'information, édité par Zaid Al-Mahbashi pour l’agence
& traduit par
A. A. Mohammed
