SANAA, 20 Nov. (SABA) _ Malgré les progrès historiques réalisés en faveur des enfants depuis l'adoption de la Convention relative aux droits de l'enfant par l'Assemblée générale des Nations Unies il y a 30 ans, le Yémen reste l'un des pires pays au monde pour les enfants, selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
L’UNICEF a déclaré dans un communiqué obtenu par l’agence de presse du Yémen (SABA) que la poursuite du conflit sanglant et la crise économique qui en résultait avaient mis les systèmes de services sociaux de base dans tout le Yémen au bord de l’effondrement, ce qui aurait des conséquences profondes pour les enfants.
"Aujourd'hui, au Yémen, plus de 12 millions d'enfants - presque tous les enfants - ont besoin d'une aide humanitaire urgente", a-t-il ajouté.
Le Yémen a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant en 1991, ce qui en fait l'un des premiers pays au monde engagé à améliorer les droits des enfants dans le pays et à rendre compte des progrès accomplis.
«Le 30e anniversaire de la Convention devrait nous rappeler à tous de réaffirmer de toute urgence notre responsabilité d'aider les enfants du Yémen à survivre et à grandir dans un environnement de paix et de sécurité», a déclaré Sara Beysolow Nyant, représentante de l'UNICEF au Yémen.
De nombreux enfants ont été tués à la suite d'attaques flagrantes, alors qu'ils jouaient à l'extérieur avec leurs amis, sur le chemin de l'école ou en revenant, ou bien chez eux en sécurité avec leur famille.
Le 20 novembre, à l'occasion du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant au Yémen, l'UNICEF organise des activités sportives pour garçons et filles dans tous les provinces yéménites afin de souligner le droit de jouer en tant qu'aspect important du développement physique et mental de l'enfant.
«Chaque jour, nous nous efforçons de remplir notre promesse de répondre aux besoins et d'aider à concrétiser les droits des enfants yéménites, mais la forme la plus pure d'enfance - le jeu, est souvent ignorée," a-t-elle dit,
"Les activités sportives organisées par l'UNICEF et ses partenaires signifient que les enfants peuvent se rassembler sans crainte d'être attaqués pour jouer ensemble dans tout le pays", a-t-elle déclaré.
"Nous avons également demandé à toutes les parties au conflit de faire preuve de retenue et de ménager une journée de calme le 20 novembre afin que les enfants puissent jouer sans craindre une attaque, bien que cela ne mette pas un terme à leurs souffrances quotidiennes, mais cela montre la possibilité d'assurer un avenir pacifique au Yémen," a-t-elle dit.
La représentante de l'UNICEF a vu dans ce geste symbolique l'occasion de rappeler au monde les enfants du Yémen, qui subissent encore les effets du conflit.
Elle a expliqué que l’UNICEF et ses partenaires continuaient de fournir aux enfants des services susceptibles de leur sauver la vie dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’eau et de l’assainissement, ainsi que des services de protection de l’enfance, soulignant que seule la paix pouvait apporter une solution durable à la crise humanitaire et améliorer la situation.
